Sommaire

DISSOCIATION & TRAUMA

Des expériences dissociatives
La dissociation
Les troubles dissociatifs
Le trouble dissociatif de l'identité (TDI)
Comment devient-on multiple ?
Un peu de traumatologie
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT)
La terminologie : TDI versus TPM
Bibliographie

DISSOCIATION & TRAUMA

Les traumatismes psychologiques ont été identifiés en tant qu’origine très probable du trouble dissociatif de l’identité (TDI). Cette page est dédiée aux phénomènes qu’on appelle « dissociatifs » et les troubles liés à la dissociation. Ces troubles sont souvent liés à des traumatismes graves qui jouent un rôle important dans la genèse du TDI.

Des expériences dissociatives

Vous savez probablement que les humains peuvent se retrouver dans des situations extrêmes au point de ne plus savoir ce qu’ils font. Vous avez peut-être vous-même déjà vécu des situations telles que :

Les exemples d'expériences ci-dessus sont des phénomènes qualifiés depuis quelque temps de dissociatifs et ils peuvent être traumatisants : quelque chose de présent depuis longtemps en vous surgit et est exprimé. Ce sont des parts de vous qui ne se manifestent pas au quotidien, mais vous avez le sentiment que cela ne fait pas partie de vous, à tel point que vous vous demandez : « Mais qui était-ce ? Ce n’était pas moi… Je ne me reconnais pas. Jamais je ne ferai une telle chose ! » Il est également possible que vous ne vous rappeliez de rien par la suite et que vous soyez étonnés lorsqu'on vous en parle. Quand vous évaluez de manière positive ce que vous avez vécu au cours de ces moments, vous pouvez y trouver un enrichissement personnel. (4)

En fait, nous avons tous la capacité de dissocier, c'est-à-dire que nous sommes tous capables de séparer des sentiments, des expériences, des comportements de notre mémoire consciente, en les supprimant, en les dissociant, en étant amnésiques, en oubliant ; il y a maintes possibilités de dénommer ces phénomènes. (4)

Si nous nous auto analysons dans notre vie quotidienne, notre comportement peut changer beaucoup selon les circonstances du moment, selon la situation et selon nos interlocuteurs. Il y a énormément de gens qui distinguent leurs différents états du « Moi » : il y a ainsi un « Moi au travail », « Moi en famille », « Moi en sortie », « Moi enfant » etc. Nous avons différentes personnalités en nous, mais cela ne veut pas dire que nous sommes multiples. Pourtant, nous avons très probablement tous en nous la possibilité de devenir multiple. (4)

La dissociation

Notre conscience est, entre autres, un assemblage d'éléments psychiques tels que les pensées, les sentiments, la mémoire et les émotions. Deux opérations de notre esprit sont fondamentales dans la vie quotidienne : en effet, l’association et la dissociation continuelles de ces éléments sont omniprésentes. La performance de notre conscience dépend de la sélection des informations afin d'éviter que notre esprit ne soit inondé par les myriades de stimuli qui nous entourent. Ceci est une performance dissociative énorme. La dissociation et l’association sont importantes pour l’organisation, la hiérarchisation et l’interprétation de la multitude d’informations de la vie. (1)

La dissociation peut être observée dans différents domaines : le changement de la perception, par exemple du temps, pendant des moments d’attention focalisée, pendant des moments où nous faisons travailler notre imagination, le comportement pendant des activités telles que conduire une voiture ou jouer du piano, l’effet de l’hébétude des affects dans des circonstances écrasantes, les failles de la mémoire (ex. amnésie pour des événements traumatisants) et même l’altération subjective de l’identité dans des moments de confusion, ce qui résulte au sentiment de dépersonnalisation. (2)

La dissociation de certains éléments nous aide à nous concentrer sur les aspects importants d’une situation. Nous pouvons dissocier certaines perceptions p. ex. tactiles, acoustiques, des automatismes appris, des stimuli désagréables pour focaliser notre attention sur une tâche. Par définition, dissociation signifie que certaines opérations psychiques qui sont d’habitude liées ne sont pas traitées ensemble. Ce qui veut dire p. ex. que pour certains événements dont nous avons une mémoire, les émotions liées à l’événement peuvent être dissociées. Dans ce cas, les émotions ne sont pas présentes dans la mémoire quand on pense à l’événement et pourtant, quelque part dans l’esprit « inconscient » elles sont stockées. La dissociation peut aussi atteindre la mémoire des faits, ce qui a pour résultat l’amnésie complète ou partielle d’un événement. L’activité motrice, les sensations physiques, les pensées, le sens de l’identité peuvent également être dissociés.

Suite à ma lecture de différents textes sur la dissociation, j’ai tiré la conclusion que nous sommes tous capables de dissociation et que celle-ci n’est pas a priori un phénomène pathologique. Il y a cependant des formes dites pathologiques de dissociation qui sont depuis 1994 définies par le DSM-IV, la 4e version du « Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ». La dissociation est considérée comme un mécanisme de défense utile pendant des situations traumatisantes. Et nous allons voir pourquoi elle peut être nécessaire pour la survie d’une personne dans des situations menaçantes, extrêmement stressantes, épuisantes, contradictoires…

Une définition que je partage entre autres est la suivante : la dissociation (dite pathologique) est une réaction normale à un stress anormal.

Le stress anormal dont je parle ici, ce n’est pas juste une situation inhabituelle qui est tout simplement angoissante, mais il s’agit d’une situation avec un effet traumatisant sur une personne. Et je pense que ce n’est pas possible de généraliser l’effet d’un événement ou d’une situation sur différentes personnes, bébés, enfants, adolescents ou adultes, car selon moi, l’expérience est toujours subjective.

Dans le cadre d’un traumatisme, trois types de dissociation sont classés comme suit (3):

Ces trois types de dissociation peuvent être perçus soit comme ayant une qualité différente et bien distincte chacun ou alors on peut les imaginer sur une échelle continuelle et les décrire comme étant une expression de plus en plus forte du phénomène de base qu’est la dissociation. Ceci, je suppose, est plus une question philosophique et pour ceux qui sont intéressés par ce sujet, vous trouverez entre autres plus de détails dans la référence (2).

Les troubles dissociatifs

Les troubles dissociatifs sont caractérisés par la survenue d'une perturbation touchant des fonctions qui sont d'habitude intégrées. Il y a cinq grands types de troubles dissociatifs décrits dans le DSM-IV :

L'amnésie dissociative est caractérisée par une incapacité à évoquer des souvenirs personnels importants, habituellement traumatiques ou stressants, cette incapacité ne s'expliquant pas par une mauvaise mémoire. (5)

La fugue dissociative est caractérisée par un départ soudain et inattendu de son milieu de vie habituel, s'accompagnant d'une incapacité à se souvenir de son passé et d'une confusion concernant son identité personnelle ou bien l'adoption d'une nouvelle identité. (5)

Le trouble de dépersonnalisation est caractérisé par un sentiment prolongé ou récurrent de détachement de son propre fonctionnement mental ou de son propre corps, l'appréciation de la réalité demeurant intacte. On a l’impression d’être devenu son propre observateur. En même temps, on observe souvent différents types d'anesthésie sensitive, un manque de réaction affective, un sentiment de perte de contrôle de ses actes, notamment de ses propres paroles. La dépersonnalisation est une expérience relativement courante et peut avoir un effet indésirable sur la vie sociale, professionnelle et privée. Environ la moitié des adultes ont vécu un épisode unique et bref de dépersonnalisation à un moment de leur vie, avec généralement pour facteur précipitant un stress intense. Près de 40 % des personnes hospitalisées pour des troubles mentaux vivent une expérience de dépersonnalisation transitoire. Vous pouvez consulter les critères diagnostiques décrits dans le DSM-IV de ce trouble ici. (5)

Le trouble dissociatif non spécifié dont la caractéristique principale est un symptôme dissociatif mais qui ne répond pas aux critères d'aucun des troubles dissociatifs spécifiques. Par exemple, des états de dissociation chez les sujets qui ont été soumis à des manœuvres prolongés de persuasion coercitive (lavage de cerveau, redressement idéologique, endoctrinement en captivité). (5)

Le trouble dissociatif de l'identité (TDI)

Ce trouble a auparavant été appelé trouble de la personnalité multiple (TPM) puisqu’il est caractérisé par la présence de deux ou plusieurs identités ou "états de personnalité" distincts qui prennent tour à tour le contrôle du comportement du sujet, s'accompagnant d'une incapacité à évoquer des souvenirs personnels. Cette incapacité est trop importante pour s'expliquer par une mauvaise mémoire et elle ne s’explique pas non plus par des traumatismes physiques du cerveau ou par un abus de substance affectant le cerveau. L’origine du trouble dissociatif de l’identité est attribuée à l'interaction de différents facteurs : stress trop intense, capacité à se dissocier (comprenant la capacité à détacher ses souvenirs, perceptions et identités de la perception consciente), la mise en place de défenses dans le processus normal de développement, et, durant l'enfance, le manque de soins en réponse à des expériences douloureuses ou le manque de protection contre de nouvelles expériences de ce type. (5)

Le TDI est décrit dans le DSM-IV avec les critères diagnostiques suivants :

A. Présence de deux ou plusieurs identités ou "états de personnalité" distincts (chacun ayant ses modalités constantes et particulières de perception, de pensée et de relation concernant l'environnement et soi-même).

B. Au moins deux de ces identités ou "états de personnalité" prennent tour à tour le contrôle du comportement du sujet.

C. Incapacité à évoquer des souvenirs personnels importants, trop marquée pour s'expliquer par une simple mauvaise mémoire.

D. La perturbation n'est pas due aux effets d'une substance ou d'une affection médicale générale. (5)

Le point A décrit la division en plusieurs personnalités, chacune développant sa propre vie. Ces personnalités peuvent se percevoir comme ayant différents âges et étant de sexe différent. Ces identités vivent dans le même corps, mais peuvent être dotées de goûts alimentaires et de préférences vestimentaires différents, avoir des amis différents, des facultés intellectuelles et d'écritures distinctes etc. (3)

Le point B précise la différence des personnes multiples par rapport aux personnes qui disent p. ex. avoir un enfant interne. Chez une personne multiple, au moins deux des personnalités prennent en alternance le contrôle complet sur le comportement, la pensée, le corps, les sentiments. Souvent, les deux personnalités ne savent rien l’une de l’autre et ne se souviennent pas du tout de ce qui s’est passé pendant le temps durant lequel l’autre personnalité était en contrôle. (3)

Comme évoquée en point C, une amnésie touchant des souvenirs personnels importants fait également partie du TDI. Il est possible qu’une personne multiple soit totalement ou partiellement amnésique au sujet de son enfance, de l’adolescence, d’une grande partie de sa vie d’adulte ou de certains événements importants dans la vie, comme la naissance de son propre enfant, le mariage ou un accident de voiture. Pour éviter des erreurs de diagnostic, il est important de s’assurer que les critères A – C ne sont pas dus à l’abus de substance ou à une maladie affectant le fonctionnement du cerveau. (3)

Comment devient-on multiple ?

Il y a toujours des incertitudes sur la question de l’origine de la dissociation qualifiée comme étant pathologique. Des formes extrêmes d’abus physique et psychologique durant l’enfance augmentent la probabilité pour développer des mécanismes de défense ou stratégies de dépassement dissociatives. Par contre, chaque enfant traumatisé ne développe pas nécessairement une dissociation pathologique.

Les points suivants sont en discussion en tant que facteurs décisifs pour le développement d’une pathologie dissociative : (7)

Les thérapeutes rapportent que pratiquement toutes les personnes multiples ont subi des traumatismes graves et prolongés assez tôt dans leur enfance. Parmi ces expériences, il y a de la violence physique et verbale, l’abus sexuel, la négligence, l’abandon, des expériences à proximité de la mort et d’autres expériences incompréhensibles, angoissantes et humiliantes.

Des études en Amérique du Nord montrent que 88 à 97 % des adultes présentant des troubles dissociatifs de l'identité rapportent d’avoir été abusés dans leur enfance. (3)

Bien que ces données présentent les abus comme une cause importante du TDI, la cause peut être différente dans d'autres cultures où les conséquences de guerres et d'épidémies jouent un plus grand rôle. Peuvent aussi entrer en cause de graves problèmes médicaux, un deuil important et précoce (comme la mort d'un parent) ou d'autres événements très stressants.

Un peu de traumatologie

La définition d’un traumatisme ne dépend pas uniquement de l’événement mais de l’expérience subjective, donc de l’interaction entre la personne et son environnement. Une expérience traumatisante est toujours liée à un sentiment d’impuissance et de détresse. Il est typique pour un traumatisme psychique de se sentir absolument sans contrôle dans une situation qui est caractérisée par les éléments suivants (3) :

Normalement, du point de vue biologique, nous sommes bien préparés pour nous défendre ou nous enfuir dans des situations critiques. Si aucune des réactions n’est possible, il reste la possibilité de se pétrifier (« freeze ») pour faire semblant d’être mort. Dans les situations sociales ceci n’est pas possible donc on peut imaginer que la dissociation, le retrait à l’intérieur, la fuite dans la fantaisie, la création d’un alter ego peut être le seul recours d’une personne emprisonnée dans une situation extrême. (3)

Le processus du traitement du contenu d’un traumatisme est caractérisé d’un côté par le désir d’oublier avec un comportement évitant la reproduction de situations qui rappellent le traumatisme et de l’autre côté par le désir de s’exprimer, de se rappeler et de parler des expériences traumatisantes. Ces deux réactions au traumatisme peuvent survenir en alternance et elles font partie d’un cycle qui maintient un niveau d’excitation élevé. À long terme, le comportement évitant empêche l’assimilation et l’intégration du traumatisme, ce qui participe à maintenir le niveau d’excitation chroniquement élevé. (3)

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT)

Les critères du trouble de stress post-traumatique sont également décrits par le DSM-IV. L'état de stress post-traumatique (ÉSPT) résulte selon le DSM-IV de l'exposition à un événement traumatisant qui provoque chez l'individu de la peur, de la détresse ou de l'horreur. Ce trouble se manifeste par une expérience persistante de l'événement traumatisant, des comportements d'évitement des stimuli associés au traumatisme, un émoussement de la réactivité générale et un état d'hyperactivité neurovégétative. Une personne qui souffre de l'ÉSPT expérimente donc cognitivement l'événement traumatisant pendant des flash-back. Elle évite des stimuli associés à cet événement et démontre des difficultés émotives et un état d'alerte physiologique constant. [6]

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) découle d’une exposition à un traumatisme entraînant la mort ou la menace de mort, des blessures graves ou de la violence sexuelle. Une situation devient traumatisante lorsqu’elle est terrifiante, accablante et provoque une grande détresse. Le traumatisme est souvent inattendu et bien des personnes déclarent ressenti de l’impuissance à arrêter ou à changer l’évènement. (8)

Le TSPT entraîne des symptômes envahissants, dont revivre l’évènement traumatisant. De nombreuses personnes ont des cauchemars frappants, des retours en arrière ou des pensées au sujet de l’évènement qui semblent surgir de nulle part. Elles évitent souvent les choses qui leur rappellent l’évènement. Le TSPT peut rendre les gens très nerveux ou les garder « sur le qui-vive» tout le temps. Beaucoup se sentent effrayés très facilement, ont du mal à se concentrer, se sentent irritables ou ont de la difficulté à bien dormir. Ils peuvent souvent avoir l’impression qu’un évènement horrible est sur le point de se produire, même lorsqu’ils sont en sécurité. Certaines personnes ressentent une torpeur profonde ou du détachement. Elles peuvent avoir le sentiment que les choses qui les entourent sont irréelles, se sentir détachées de leur corps ou de leurs pensées ou avoir du mal à ressentir leurs émotions. Après un évènement traumatisant, les pensées et l’humeur peuvent aussi changer. Pour certaines personnes, l’alcool ou la drogue peut représenter un moyen de composer avec le TSPT. (8)

La terminologie : TDI versus TPM

L’ancien terme pour le TDI provenant du DSM-III était le « trouble de la personnalité multiple » (TPM). Dans la littérature, ce terme est utilisé en tant que synonyme pour le trouble dissociatif de l’identité qui a été introduit avec le DSM-IV pour remplacer le premier. Le terme TDI souligne que la dissociation de l’identité est la cause présumée du trouble et le mécanisme de défense à sa base. (3) Vraisemblablement, le terme TDI se rapproche plus au processus de formation du trouble, parce qu'il implique qu'il y ait une identité qui se soit scindée en plusieurs.

Le terme TPM en revanche se rapproche probablement plus de l’expérience subjective vécue par les sujets concernés puisque ces personnes se définissent elles-mêmes comme étant « plusieurs personnalités ou personnes » dans le même corps. Par exemple, pour les sujets concernés l’expression « je suis plusieurs » ou « nous sommes plusieurs » est courante comme définition d’eux-mêmes. Pour des raisons de simplicité et aussi pour souligner l’importance de l’expérience subjective, je préfère utiliser le terme « personne multiple » sur ce site quand je parle d’une personne avec TDI. En parlant d’une des différentes identités d’une personne multiple, je vais utiliser le terme « personnalité » ou « identité » en synonyme.

Pour mieux comprendre l'expérience qu'une personne multiple peut faire quotidiennement, il y a une description des situations difficiles dans la rubrique « Le quotidien ».

Bibliographie :

1. Peter K. Schneider in Humanistische Psychiatrie Band 3: Ich bin wir. Die Multiple Persönlichkeit, 2ème edition, ars una Verlagsgesellschaft mbh (1997) p. 26.

2. http://arts.monash.edu.au/behaviour/dissociation/whatisdiss.pdf

3. Imke Deistler und Angelika Vogler: Einführung in die Dissoziative Identitätsstörung – Multiple Persönlichkeit, Junfermann Verlag Paderborn (2005)

4. Michaela Huber : Multiple Persönlichkeit, Überlebende extremer Gewalt, Ein Handbuch, Fischer Taschenbuchverlag GmbH, Frankfurt am Main (1995). p. 35-36.

5. http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?name=News&file=article&sid=3871

6. http://www.psycho.uqam.ca/NUN/d_pages_profs/d_let/tspt.html

7. Bettina Overkamp: Differentialdiagnostik der dissoziativen Identitätsstörung (DIS) in Deutschland, Inaugural-Dissertation zur Erlangung des Doktorgrades der Philosophie an der Ludwig-Maximilians-Universität München (2005)
URL: https://edoc.ub.uni-muenchen.de/4409/1/Overkamp_Bettina.pdf

8. https://cmha.ca/fr/documents/trouble-de-stress-post-traumatique-tspt/